21 août 2023 – Alors que l’Algérie annonce sa volonté de mettre fin progressivement aux importations et de privilégier la production locale, les observateurs se penchent sur la faisabilité de cette stratégie audacieuse. Le discours fort du ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, concernant la fin de l’importation en Algérie, laisse les experts sceptiques.
Un ministre déterminé à redéfinir la trajectoire économique du pays
Lors de son discours à Alger, le ministre du Commerce algérien, Tayeb Zitouni, s’est adressé à un importateur d’affaires scolaires. Il évoque la nécessité de mettre un terme à une dépendance excessive aux importations et de favoriser la production intérieure. Cet appel à l’action fait écho à la vision d’une économie autonome et dynamique, capable de répondre aux besoins internes tout en contribuant à la croissance nationale.
L’annonce du ministre, fixant dès 2024 la fin des autorisations d’importation, soulève la question du timing et de la mise en œuvre. L’Algérie est-elle capable de mettre en place les infrastructures nécessaires pour soutenir la production nationale ? Pour l’instant, plusieurs experts estiment que les dires du Ministre ne reflètent pas la réalité des capacités de l’économie algérienne.
Fin de l’importation en Algérie
Le ministre a mis en lumière les problèmes persistants liés à l’importation. Il souligne que les pratiques peu réglementées ont entravé le développement du pays. La fraude et les abus ont été des problèmes récurrents dans le secteur.
Cependant, la transition vers une production locale soutenue pose également des questions sur la disponibilité des ressources nécessaires, la compétitivité des produits nationaux et la capacité à répondre rapidement à la demande croissante.
Entre aspirations et réalités, l’Algérie à la croisée des chemins
L’Algérie navigue dans un équilibre délicat entre ses aspirations économiques et les réalités de leur concrétisation. Alors que le discours du ministre résonne d’ambition, les défis pratiques et les implications de cette transition complexe demandent un examen minutieux. Le pays semble prêt à ouvrir un nouveau chapitre de son histoire économique, mais le chemin à parcourir reste semé d’embûches et de questions en suspens.
Pour l’instant, les locaux ne remarquent aucune amélioration de leur quotidien. Alors que le pouvoir d’achat s’affaiblit de jour en jour, les Algériens attendent de voir ces changements. Beaucoup perdent espoir et n’espèrent plus rien des promesses du gouvernement.